Le bois de chauffage.
Il doit être stocké à l'abri des intempéries, soit dans un local ventilé, soit à l'extérieur. Seul le dessus sera bâché.
Il doit être également protégé des remontées d'humidité. Le plus simple étant d'entreposer les tas sur des palettes.
Si votre bois vient d'être coupé, il faut en moyenne 18 mois pour atteindre 20% d'humidité pour les résineux et 24 mois pour les feuillus.
Vous pouvez l'acheter à moitié sec au printemps pour finir chez vous le séchage. Il vous coûtera moins cher.
Le bois de chauffage doit être sec (aux alentours de 20%). Deux bûches frappées l'une contre l'autre doivent émettre un son clair qui résonne.
Sur la surface coupée, apparaîtra dans l'idéal des craquelures.
Dégagé du poid de l'eau, le bois sera léger.
Un bois sec permettra de réduire la fumée (qui est en fait l'évacuation de l'eau présente dans le bois) d'abord sous forme de micro goutelettes condensées avant de passer à l'état gazeux en s'évaporant.
Avant de pouvoir profiter du pouvoir calorifique du bois, il va falloir dépenser l'énergie produite par la combustion à évacuer l'eau contenue dans le bois au lieu de la consacrer à chauffer votre intérieur.
Plus le bois sera sec et moins il y aura de dépôt noirâtre sur les parois du foyer et du conduit. La vitre s'encrassera moins vite.
Idéalement, le bois doit être rentré dans l'espace chauffé de votre habitation 24 heures avant l'utilisation pour parfaire l'évaporation de l'eau contenue dans les bûches.
Depuis 1978, le m3 de bois empilé ou le volume d'encombrement est l'unité légale. Le stère, même s'il n'est plus l'unité officielle, reste utilisé.
Ce qu'il faut savoir :
Le volume apparent dépend de la longueur des bûches. Si les bûches font 1 mètre de longueur, le stère fera 1m3 de volume (1m x 1m x 1m)
Si les bûches font 50 cm de longueur, le volume apparent ne sera plus que de 0,8m3 car les vides entre les bûches seront réduits et pour les bûches de 33cm, on tombe à 0,7 m3
Les essences particulièrement recommandées sont le chêne, le hêtre et le charme qui sont des feuillus relativement denses et qui brûlent plus lentement.
Les bois résineux (pin, sapin, épicéas)
Ils n'ont pas bonne réputation car ils brûlent vite et la résine encrasse les installations. Cela est vrai mais demande à y regarder de plus près.
Dans les pays scandinaves en particulier, brûler du résineux est la norme. Son pouvoir calorifique est supérieur aux feuillus (3,8 Kwh/Kg pour les feuillus et 4,1 Kwh/Kg pour les résineux)
On peut l'utiliser comme bois de chauffage mais c'est un combustible exigeant qui nécessitera d'être parfaitement sec, de réaliser des flambées intenses.
Les bûches densifiées ou compressées :
Elles sont fabriquées à l'aide d'une presse à partir de copeaux et de sciure naturelle. Elles se présentent sous la forme d'un cylindre ou d'un rectangle de 10 cm de diamètre pour une longueur de 20 à 30 cm.
Elles ont un pouvoir calorifique très important, supérieur à 4,6 Kwh/Kg et une hygrométrie très faible (entre 5 et 10%)
C'est le must du chauffage bois, mais attention à ne pas surcharger votre foyer. Une seule bûche à la fois sauf prescription particulière précisée sur la notice de votre appareil.
Le granulé ou pellet :
Combustible spécifique aux poêles à granulés, il possède les mêmes caractéristiques que les bûches compressées.
Le ramonage chimique :
Les produits se trouvent sous forme de bûche ou de poudre. En se consumant, la fumée produite va modifier la structure des dépôts présents sur les parois du conduit.
Les actions sont différentes suivant les produits : assèchement, ramollissement, décollement, etc. Le but étant que lors de l'action mécanique du hérisson, les dépôts se décollent plus facilement.
Mais attention : l'action chimique ne peut en aucun cas remplacer le ramonage mécanique. Ils sont juste complémentaires. Ils peuvent être de bon alliés dans des installations problématiques qui ont tendance à s'encrasser rapidement.
Tous les produits ne se valent pas. Certains brillent par leur inefficacité !
La combustion du bois :
3 phases se distinguent en fonction de la température :
- Le séchage du bois (100 à 150°C)
- la pyrolyse (150 à 600°C)
- l'oxydation (400 à 1100°C)
A partir de 110°C, des réactions internes se déclenchent, ce qui amène le bois à s'enflammer spontanément autour de 275°C. On comprend ici les distances de sécurité imposées entre le conduit et les éléments bois de la charpente, puisque l'embrasement ne nécessite pas de contact direct avec la flamme !
La combustion nécessite un apport d'air. Vérifiez que vos entrées d'air ne soient pas obstruées. Le manque d'air provoque une combustion incomplète avec un dégagement d'imbrûlés dangereux. Il est très important d'avoir en permanence un bon tirage.
Mais un excès d'air diminue le rendement, les calories s'échappent par le conduit.
En début de flambée, ouvrez en grand les entrées d'air. Vous pouvez même laisser la porte entrouverte. Puis réduisez les arrivées d'air lorsque le feu ne produit plus de fumée et que le tirage s'est installé.
Il y a trois choses principales qui vont influencer l'encrassement et l'efficacité de votre installation :
- la teneur en humidité de votre bois
- l'installation en elle-même (le conduit est-il bien dimensionné, y'a-t-il des coudes, la hauteur de tirage est-elle suffisante)
- la façon de procéder pour faire le feu
Ce qu'il faut surtout souligner, c'est qu'il vaut mieux faire de bonnes flambées, quitte à en faire plusieurs. Eviter de chercher à faire durer votre feu avec une toute petite arrivée d'air. Votre installation restera propre, le rendement global sera meilleur et les émissions polluantes seront réduites au minimum dans l'atmosphère.